Realta
Le groupe Realta enfin dans l'ordre
On finirait par s'y perdre avec toutes ces infos. En recalant les évènement dans une chronologie on peut essayer d'y voir plus clair. Il peut y avoir des erreurs le temps que je vérifie certaines informations.
Un paquet de belles rencontres, énergiques, dynamiques, tendres, dures. Lequel d'entre nous n'a pas été marqué par cette expérience ? Un groupe atypique, qui survit aux tempêtes et se redresse toujours différent. Une pépinière d'artistes, souvent jeunes. Une bonne demi-douzaine de musiciens ont obtenu leur premier cachet d'artiste dans Realta, et volent aujourd'hui de leurs propres ailes.
20 ans de la vie d'un groupe celtique (accrochez-vous) :
- 1993
- 1994
- 1995
- 1996
- 1997
- 1998
- 1999
- 2000
- 2001
- 2002
- 2003
- 2004
- 2005
- 2006
- 2007
- 2008
- 2009
- 2010
- 2011
- 2012
- 2013
Création du groupe par Anthony WRIGHT au chant et au bodhran (tambour sur cadre irlandais), Dominique RAFFRAY au chant et à la guitare, Ludovic FABRE au violon, plus tard à la mandoline. Rejoints par Jean-Paul CLAVIER à la flûte à bec, remplacé par Daniel VIVIER au tin whistle et à la veuze quelques semaines plus tard. La formule quatuor arpente les bars et les crêperies de Tours.
Rien de précis à dire pour le moment. Le rythme de croisière d'une vingtaine de dates par ans s'intalle, et le groupe apparait de plus en plus dans des lieux plus institutionnels : podiums de mairies, petits festivals, caf'conc'.
Départ de Dominique, remplacé par Emmanuel PROT "Manu".
Enregistrement et sortie de la cassette "Realta", très trad mais avec la première compo d'un membre du groupe "Morgane" de Daniel VIVIER.
Jean-François JOGUET "JOG" fait quelques mois de route à la basse avec Realta. Ses origines vendéennes participeront à faire de ce département un des lieux les plus fréquentés par le groupe.
Frédéric FANTAISIE remplace JOG à la basse, puis ajoute du tuba, fait unique dans l'histoire de la musique celtique (sauf erreur).
Enregistrement du CD "Realta". Il a failli s'appeler "Saint Patrick's day", ce qui aurait évité de faire deux albums éponymes de suite. L'album est 100% anglophone parce qu'il y avait un projet d'enregistrer rapidement un CD francophone, qui ne s'est pas fait. Deuxième compo pour le groupe : "The Man's Reel, Yet" de Ludovic FABRE, en hommage à la charcuterie du même nom, puisque Ludo est Sarthois d'adoption. Ce titre annonce l'orientation jazzy du groupe qui restera en filigranne jusqu'à maintenant.
Sortie de l'album. Bon accueil en magasins, show-case dans les FNAC et Hypermedia, premières mises en rayon à AUCHAN. On commence à sentir qu'une trentaine de dates c'est usant pour un groupe amateur (on appelait ça du doux nom de "semi-pro" à l'époque, terme heureusement en voie de disparition), mais on ne parle pas encore de professionnalisation. Ca commence à devenir difficile de tourner en bar : trop de public pour certains lieux, plus de facilité à vendre le groupe en salles et festivals.
Première partie de Tri Yann avortée pour raisons d'organisation, qui nous permet de rencontrer ce groupe celtique sous son aspect humain. C'est l'occasion de composer une chanson jamais terminée "Nique ta mère, multipaire, sans toi on fera pas le concert" qui servira à se remonter le moral quand un incident technique essaiera de nous arrêter.
Départ de Ludo, Anthony et Daniel (eh oui ça fait un vide !) qui donnera l'occasion de la première date en duo de l'histoire du groupe entre Manu et Fred après deux jours de répétitions acharnées. Cette date maintenue coûte que coûte et quelques jours de méditation font revenir Anthony et Daniel. Quelques semaines plus tard, c'est cette forme à 4 qui fera le Festival Interceltique de Lorient, et enfin une vraie première partie de Tri Yann, à leur demande comme lot de consolation pour la tentative ratée du début de l'année.
Ce recentrage dans l'instrumentation est un moment important dans l'histoire du groupe, qui fait passer du "tout le monde joue tout tout le temps" à de vrais arrangements.
Volonté de devenir un groupe de rock celtique avec un batteur. Arrivée de Jean-Marie JUBAN dans le groupe, qui apportera une nouvelle manière de travailler et une ambition professionnelle.
Pas mal de belles scènes, d'autres premières parties de Tri Yann et autres.
Fred se lance dans la bombarde pour répondre à Daniel, et quelques chants lead en kan ha diskan avec Manu.
Début de l'enregistrement de l'album.
Sortie de l'album celtique "Triskel Fléché", presque 100% compo, qui restera la meilleure vente d'autoproduit dans les Auchan de Tours (plus de 500) avec des show-cases en hypermarché, une petite révolution pour l'époque.
Premières dates en casinos, qui nous donneront l'argument stabilité qui nous manquait pour décider de devenir professionnels, et une preuve de sérieux pour les tourneurs.
Pas mal de belles scènes, à détailler par ailleurs.
Ca y est on se lance. 4 jours de répètes par semaine, une réunion et 3 répètes par jour, ça ne rigole plus. On a juste oublié les créneaux de travail personnel dans le planning. Si on ajoute les tournées, ça fait un peu trop de pression et ça manque d'intimité. On prend l'habitude de faire un footing les lendemains de concerts et de partir se balader pendant les pauses ou après les balances, mais on revient de tournée d'été avec chacun dix kilos de plus, une grande envie de solitude... mais plein de beaux souvenirs.
Nostalgie des petites dates, ambiance moins spontanée... départ de Daniel, remplacé par Eric DENTINGER, qui apporte son biniou koz à la palette sonore du groupe.
Les arrangements s'enrichissent, avec beaucoup de duos instrumentaux entre Fred et Eric (biniou/whistle, bombarde/biniou, tin whistle/low whistle...)
Pour maintenir un niveau d'exigeance sur le choix des lieux de concert malgré le nombre de dates qui décline dans le monde celtique, et donc pour nous, création d'un duo, Celtitude, et d'un trio, pleinOuest, qui complètent le calendrier. Pari réussi, peut-être au détriment du dynamisme du groupe au complet.
L'année est marquée par le projet avec les orchestres de l'Ecole municipale de Musique de Chambray lès Tours. Deux chansons avec l'orchestre d'harmonie et deux avec l'orchestre à corde. Les professeurs (Maritchu AGUERGARAI au violon et Stéphane BALZEAU au tuba) interviennent comme solistes sur une chanson du groupe.
On retrouvera ces deux musiciens en "guest star" sur les mêmes morceaux lors du concert organisé par la ville de Notre Dame d'Oé pour les dix ans du groupe. Ce sera aussi l'occasion de jouer avec Edmond FANTAISIE au violon en tant que créateur du "Fiddler of Dooney", et de retrouver Ludovic FABRE et Daniel VIVIER le temps d'un concert. Un concert-émotion.
La recherche d'un son plus rock et les changements d'instrument de Fred rendent nécessaires la recherche d'un nouveau musicien. La solution provisoire est d'embaucher Alexandre VOISIN à la guitare électrique, qui passera à la basse quand Fred joue de la bombarde, quelquefois aussi remplacé par Anthony... un peu compliqué.
Pour trouver un son plus homogène, embauche d'un bassiste à plein temps, Brice Guillon. Alex peut donc se concentrer sur la guitare électrique, et Fred sur le chant et les instruments traditionnels. Départ d'Anthony, qui reconcentre les leads vocaux sur Manu et Fred, et accentue le côté francophone du répertoire.
Pas mal d'usure, un marché difficile, tentative de recentrer le groupe sur les plus motivés : Jean-Marie, Manu et Fred. En reposant les besoins clairement, après un essai avec un clavier, ils décident d'embaucher une accordéoniste : Amélie CHAUSSON
Malgré l'intérêt que présente cette formation à quatre, le groupe ne redécolle pas, creu de la vague celtique, fermetures de festivals... Jean-Marie change d'orientation professionnelle. Le trio fonctionne bien musicalement et humainement mais ne s'organise pas professionnellement.
Dernière date du trio le 14 juillet (rien à voir avec la fête nationale bizarrement) : Bonne ambiance, bonne musique, "On se rappelle"... et on ne se rappellera pas.
Fred devient chanteur celtique. Pendant une formation de chanteur, il envisage de remonter le groupe à partir d'un duo chanteur/chanteuse et chante un duo avec une chanteuse-guitariste dans le cadre de leur formation professionnelle à la Boite Vocale, ecole de chant phare de la région tourangelle.
Ce duo de circonstance fait plusieurs apparitions sur un répertoire celtique dans les concerts d'élèves pendant le printemps. Premier concert à l'occasion d'un remplacement pour le duo An Oran sur un répertoire complet le 18 juillet et maquette duo en août. Cette formation ne donnera pas de suite à sa préparation.
Ludovic Fabre prépare les arrangements de violon sur cette maquette à la fin de l'année.
Le duo passe au trio : Chant-flute-tuba-bodhran/violon-choeurs/guitare-choeurs avec Jonathan INIZAN à la guitare et Ludovic FABRE au violon. C'est finalement Madeline Ardouin qui assure les concerts en ce milieu d'année.
La version en duo avec voix féminine est affinée par Caroline FORESTIER jusqu'à une résidence à Rouziers en janvier, encouragée par la Région Centre, à la suite de laquelle le groupe reprend sa forme de l'année précédente avec le retour de Ludo. Philippe SAVRE propose une version avec percussions pour un concert unique en juin.
Fred passe à la guitare, Jonathan s'en va exprimer ses envies compostion dans d'autres styles musicaux. Puisqu'il y a déjà un guitariste, c'est le percussioniste Philippe SAVRE qui revient compléter le trio. Le point fort de l'année est le Festival de Loire, suite auquel un premier violoncelliste rejoindra le groupe : Jean-Christophe GINEZ. Il partira à la fin de l'année pour se concentrer sur la sortie de l'album de son duo de chanson : Sève.
Besoin d'une nouvelle énergie. Les périodes avec chanteuses on marqué l'histoire du groupe. Pourquoi ne pas profiter des expériences passées ? Armande FERRY-WILCZEK intègre le groupe et trouve rapidement une place prépondérante de chanteuse-violoncelliste et de co-leader artistique. Armande et Fred décident de reconcentrer la force affective et artistique sur le duo chanteur/chanteuse, autour duquel se fédèrent des collègues instrumentistes pour certaines occasion.